Rosiers

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Plantation des rosiers

Avant la plantation

Préparation du sol :

Délimiter la zone de plantation à l'aide de piquets et d'une corde (forme géométrique) ou d'un boyau d'arrosage (forme arrondie). Enlever la tourbe et bêcher la terre sur une profondeur de 45-60 cm. Préparer et amender le sol 2 ou 3 semaines avant la plantation.

Amendements :

Quel que soit le type de sol, l'ajout de fumier bien décomposé ou de compost améliore la structure et la texture. Ces amendements favorisent la rétention de l'eau et des éléments nutritifs en sol sableux et améliorent le drainage en sol argileux.

Chez Floralies Jouvence on suggère  d’utiliser la terre à rosier toute préparée.

Taille

Éliminer les tiges endommagées et tailler la pointe des racines brisées jusqu'aux tissus sains. Rabattre les tiges pour favoriser la formation de nouvelles pousses vigoureuses. La taille à la plantation varie selon les types de rosiers :

  • Rosiers buissons (hybrides de thé, floribundas, etc.) : conserver de 3 à 5 tiges fortes bien disposées autour de la greffe et les rabattre pour ne laisser que 4 yeux au plus sur chacun des rameaux.
  • Rosiers arbustifs (rosiers sauvages, hybrides de rugosa, etc.) : rabattre les tiges à 40 à 50 cm du sol. 

Les distances de plantations en îlot ou en massif doivent être respectées. Elles se calculent en fonction du développement des rosiers à maturité. Pour les rosiers buissons (hybride de thé, floribunda, grandiflora) calculez 60 cm de distance ; pour les rosiers arbustes : 1 à 1,5 m selon la vigueur des plants ; pour les rosiers miniatures : 20 cm à 30 cm ; pour les rosiers grimpants : 1,5 m à 2,5 m selon la vigueur des plants.

Creusez un trou proportionnel au système racinaire du rosier. Ajoutez l'équivalent d'une tasse de poudre d'os (assimilation plus lente) et ajouter une poignée de mychorize au mélange de terre dans le trou. Puis, procédez à la plantation.

Déposez le plant en étalant les racines dans le trou. Prenez soin d'enterrer le point de greffe à dix centimètres (en zone 3 et 4). Cette pratique est une assurance-vie pour le rosier. Arrosez beaucoup. Si vous choisissez un rosier en arbre greffé sur tige, taillez la tête du rosier pour former une boule puis taillez l'extrémité des racines.

Culture des rosiers

Dans notre zone de rusticité, les hybrides de thé, les floribundas et les grandifloras nécessitent une protection hivernale. Par contre, les rosiers sauvages et les rosiers arbustifs  ‘’type  rosa  rugosa ‘’ modernes sont très rustiques : c’est le choix logique pour ceux qui recherchent des rosiers à entretien minimal.

Les rosiers sauvages à  fleurs simples ne fleurissent qu’une seule fois durant l’été (ex. : Rosa gallica). Par contre, les cultivars modernes de rosiers arbustifs portent des fleurs semi-doubles et doubles et sont remontants. Ils incluent la lignée des hybrides de R. rugosa, les séries commerciales Explorateur, Parkland, Meidiland et les rosiers anglais (Austin). 

Parfaitement rustiques à –35ºC (avec une bonne couverture de neige), ils résistent aux maladies communes et offrent de très beaux coloris. Leurs racines drageonnantes produiront de nouvelles tiges après un gel hivernal. Afin de maintenir cette rusticité, il vaut mieux acheter des plants bouturés plutôt que greffés ou bien enfouir le point de greffe à la plantation.

On retrouve chez Floralies Jouvence des rosiers en pots. On reconnaît un plant de qualité à la position de ses tiges, à la couleur de son écorce, à l'état de ses bourgeons et à la densité de son chevelu racinaire. Un rosier greffé de grade 1 (qualité supérieure) possède au minimum trois tiges vigoureuses de même calibre et de 30 cm de longueur, disposées en vase ouvert. L'écorce est verte, saine, sans tache suspecte et ses bourgeons sont apparents. Son système racinaire sain et ferme accélérera son établissement dans le sol.. La grosseur du plant n'est pas un signe garanti de bonne santé. Une motte au système racinaire bien développé est signe de qualité Les rosiers issus de bouture sont souvent plus petits à l'achat que ceux propagés par écussonnage ou greffe. Les deux demeurent intéressants pour le jardin.

Culture du rosier (suite)

SITE DE PLANTATION :

Choisir un site recevant au mois six heures d'ensoleillement par jour, un lieu bien aéré pour prévenir les maladies fongiques et protégé des vents froids et desséchants. Grace à ses caractéristiques , l'hiver vos plants seront moins exposés aux variations brusques de température. Certains types de rosiers arbustes s'adapteront à une exposition nord ou à une condition semi-ombragée (quatre heures de soleil) comme les alba (érigés et costauds) et les hybrides de Rosa moschata (type couvre-sol).

Certains types de rosiers poussent bien en sol plutôt sablonneux, notamment les hybrides de R. rugosa ou les hybrides de R. spinosissima. Avec leurs racines pivotantes, les conifères peuvent cohabiter étroitement avec les rosiers.

Site idéal : la plate-bande

Pour un meilleur résultat, une nouvelle plate-bande se prépare à l'automne ou au minimum trois semaines avant la plantation des rosiers. Pour dessiner un massif au contour irrégulier, l'usage d'un boyau d'arrosage disposé sur le sol nous permet de tracer de belles courbes naturelles. Il ne reste plus qu'à découper la pelouse en suivant la ligne formée par le boyau à l'aide d'une demi-lune ou d'une pelle bêche.

Il faut d'abord, à l'aide d'une bêche, ameublir profondément le sol d'une profondeur de 60 cm. Pour améliorer la structure physique et chimique du sol, incorporez, au moment du bêchage quatre à cinq centimètres de matière organique (fumure). Dans un sol trop sablonneux, incorporez du fumier décomposé et de la mousse de tourbe dans le but d'améliorer la structure et la retenue de l'eau et des engrais. Ce type de sol se draine facilement et se réchauffe plus rapidement au printemps. Pour alléger la structure d'un sol trop argileux, incorporez du fumier et chaulez légèrement. L'enracinement des plants et le travail du sol seront facilités. Un sol légèrement lourd (argileux) est reconnu pour sa production abondante de fleurs.

La capacité des racines à se nourrir dans le sol est directement liée à son degré d'acidité ou d'alcalinité. L'échelle du pH idéal pour les rosiers varie entre 6,5 et 7. Un pH trop acide (< 6,5) peut se corriger en incorporant de la chaux de façon uniforme. Soyez patient, il faut compter de 60 à 120 jours, selon les conditions du sol, pour constater un changement. Un pH trop alcalin (> 7) peut se modifier en ajoutant du soufre. L'application de soufre peut prendre deux à trois ans avant d'avoir un effet sur la diminution du pH. Pour aider au drainage, surélevez le massif d'environ 20 cm avec un bon mélange de terreau.

Fertilisation et arrosage du rosier

Les engrais chimiques :

Ils ont une action rapide dans le sol et contiennent une concentration élevée de minéraux mais ils n'améliorent pas la fertilité à long terme. Ils sont absorbés rapidement par la plante.

Les engrais organiques :

La plupart sont d'origine animale, apportent au sol les trois mêmes éléments principaux que les engrais chimiques, l'azote (N), le phosphore (P) et le potassium (K) avec en plus d'autres éléments dont le calcium (Ca) et le magnésium (Mg). Ils favorisent et stimulent la vie microbienne mais doivent d'abord être digérés par les micro-organismes pour être disponibles aux rosiers. Des exemples d'engrais organiques : l'émulsion de poisson (15-5-5), la farine de plumes (10-0-0), le sang séché (12-0-0), les granules de luzerne (5-1-2).

Pour connaître la qualité de votre sol, faites-le d'abord analyser. Vous obtiendrez des données notamment sur son contenu en éléments majeurs (N-P-K-Ca-Mg), le pH et le taux de matière organique. Floralies Jouvence offre ce service aux particuliers. Une fertilisation spécifique à vos cultures ou une solution à vos problèmes de sol pourra être établie par un professionnel. 

Les engrais granulaires :

Ils s'incorporent facilement au sol. On doit incorporer les granules dans les premiers centimètres du sol autour du rosier, à 20 cm du point de greffe. Bien arroser après l'application On fertilise deux fois par année. D'abord en mai ; après la taille de formation et pour stimuler la repousse, il faut utiliser une formulation à rosier, élevée en azote (ex. : 10-6-4) ; ensuite au début juillet, suite à la première floraison, utilisez un engrais ayant un rapport 1-2-1 (ex. : 10-20-10). Le phosphore stimulera la floraison d'août et de septembre. Attention à ne jamais incorporer d'engrais à un sol sec, assurez-vous d'arroser au préalable. Si votre formulation commerciale ne contient pas de magnésium, vous pouvez ajouter du sel d'Epsom. Le magnésium favorise l'assimilation du phosphore par la plante et joue un rôle dans la photosynthèse. Les engrais solubles tels le 20-20-20 et le 15-30-15 se diluent dans l'eau, on doit arroser le sol ou vaporiser le feuillage avec la solution obtenue. Simples d'application, ils sont favorables pour la culture en contenant. Appliquez-en une fois par semaine, et arrosez bien entre les fertilisations. Les engrais solubles conviennent aux massifs recouverts de paillis (copeaux de bois ou écorce de pin déchiquetée). Dilué à l'eau, l'engrais voyage à travers le paillis jusqu'aux racines. À la fin juillet au plus tard, arrêtez la fertilisation azotée des rosiers en pleine terre dans le but de ralentir leur croissance végétative. Cette technique culturale appliquée dès le milieu de l'été permet de favoriser l'endurcissement avant l'hiver.

Les engrais à décomposition lente :

Toute la gamme d’engrais habituels comme ceux dont on vient de parler sont à décomposition rapide et le problème  qui survient c’est la percolation des éléments minéraux à travers le sol et il sont lessivés. Il faut donc en réappliquer deux , trois  ou même quatre fois dans la saison .

D’ou l’intérêt de l’engrais à libération lente car une seule application par année  permet de libérer des molécules d’engrais tout au long de la croissance et éviter les stress  en assurant l’approvisionnement constant en minéraux.

Arrosage

Les rosiers ne doivent pas manquer d’eau surtout au départ de la végétation au printemps et à la remontée de la floraison. L’installation d’un système d’irrigation est  un investissement profitable dans une plate-bande car il réduit la consommation d’eau.

  • Un boyau suintant diminue l’humidité sur le feuillage et prévient le développement des maladies fongiques.
  • L’arrosage par aspersion devrait être fait tôt le matin afin de permettre au feuillage de s’assécher rapidement.
  • Ne pas arroser en plein soleil car l’eau s’évapore trop rapidement et les gouttes d’eau agissent comme des loupes qui brûlent les feuilles.
  • Installer un paillis au sol pour réduire l’évaporation.
  • Biner régulièrement pour conserver l’humidité du sol.
Taille du rosier

Le principal but de la taille est de maintenir la vigueur du rosier et de conserver sa forme harmonieuse. En limitant le nombre de tiges et de bourgeons, les rosiers portent des rameaux plus robustes et des fleurs en abondance. 

Période favorable

Sous notre climat, il est inutile de tailler à l'automne sauf si on doit installer une protection hivernale ou déplacer le rosier. Les tailles importantes doivent être faites au printemps, au débourrement des bourgeons. Après juillet, éviter les tailles sévères qui stimulent la croissance de jeunes pousses peu résistantes à l'hiver. La période idéale varie selon le type de rosier.

Rosier remontant (à floraison perpétuelle)

La taille principale s'effectue tôt au printemps, avant la floraison. Au cours de la saison de croissance, tailler les fleurs fanées assure une floraison continuelle. Une coupe faite au-dessus de la 1re ou 2e feuille à cinq folioles favorise le développement d'une tige florale. Choisir une tige assez vigoureuse pour supporter la nouvelle fleur.

Rosier non remontant (à floraison unique)

La taille s'effectue en été, après la floraison, pour ne pas compromettre la floraison de l'année. Au printemps, il faut cependant éliminer le bois malade ou endommagé par le gel. Une taille de rajeunissement, au printemps, ne nuit pas à la santé du rosier mais compromet la floraison de l'année.

Taille d'entretien annuelle

?Au printemps, éliminer le bois noirci par le gel, blessé ou malade. Rabattre le vieux bois, les tiges sans vigueur et celles qui se croisent. Dès leur apparition, éliminer les pousses inutiles (rejets, drageons) qui émergent sous le point de greffe ou sur les racines.

Technique 

Couper les tiges au-dessus d'un bourgeon qui pointe vers l'extérieur et faire une coupe nette. Libérer le centre de l'arbuste. Pour éviter la propagation des maladies, désinfecter régulièrement le sécateur avec de l'alcool.

Protection hivernale des rosiers

La protection hivernale atténue les variations brusques de température (gel et dégel). Les rosiers indigènes et naturalisés ainsi que la plupart des rosiers arbustifs modernes ne nécessitent aucune protection sauf une bonne couche de neige. Cependant, une protection est essentielle à la survie des rosiers moins rustiques ou greffés (hybrides de thé, floribundas, etc.).

Choisir une protection hivernale

Les rosiers buissons (hybride de thé, floribunda et grandiflora) doivent être rabattus à 30 cm du sol. Éliminez toutes les feuilles et les déchets de la taille.

L'installation de la protection s'effectue vers le milieu ou la fin de novembre, quand les plants sont dormants après quelques jours de tempéature autour de -5 °C à -10 °C. La protection est retirée vers la mi-avril, au dégel du sol.

Si vous optez pour des cônes en polystyrène, buttez la base du plant avant l'installation avec la terre ou de la mousse de tourbe pour préserver les bourgeons de croissance. Posez le cône sur le rosier déjà rabattu. Fixez-le au sol avec une brique ou des crochets. Le cône devra être recouvert de neige durant tout l'hiver.

Le buttage avec de la mousse de tourbe ou de la terre se pratique sur certains types de rosiers. En zone 4, les rosiers miniatures doivent être buttés chaque hiver. Les rosiers Austin, les Meidiland et les hybrides de R. moschata doivent être protégés au collet le premier hiver. Ils ont besoin de plus d'une saison pour bien s'établir au sol avant d'être laissés à eux-mêmes, protection autre que la neige. 

Dans le cas du rosier grimpant, détachez les branches du support et enlevez les feuilles. Regroupez et attachez les tiges ensemble. Couchez-les délicatement sur le sol et fixez-les en formant un arc pour ne pas les briser à la base. Déposez un sachet de répulsif à mulots. Installez un support comme pour les rosiers-buisson. Recouvrez avec la toile de polyfoam. Traditionnellement, on sectionne la moitié de la masse racinaire pour permettre de bien basculer le rosier dans une tranchée creusée au préalable devant le rosier, puis, on recouvre de terre.